Contenu : Financer sa reconversion professionnelle est une question qui fait peur à beaucoup d’entre nous. Pourtant, quand on met les choses à plat, de nombreuses possibilités existent.
Dans cet article, vous allez trouver beaucoup d’informations alors n’hésitez pas à utiliser le sommaire dynamique pour aller directement aux parties qui vous intéressent.
Depuis l’épisode de covid-19 que nous traversons, je suis frappée de voir à quel point les infirmiers me font part de leur envie de reconversion.
Malgré avoir fait comprendre haut et fort à nos dirigeants que nous manquons de moyens et de personnel à l’hôpital, dans les cliniques, dans les EHPAD, de soutien pour les libéraux …
Nous en sommes toujours au même point.
Et c’est bien naturel que de se poser la question d’une reconversion quand on est IDE, qu’importe notre spécialité.
Quand on sait que la durée moyenne d’une carrière infirmière se situe entre 5 et 8 ans, il y a de quoi s’interroger.
Bref, ceci étant dit, je vais vous aider ici à comprendre comment concrétiser votre reconversion car vous êtes nombreux à me demander comment financer cette étape importante dans votre vie.
Avant toute chose, sachez qu’il n’y a pas de moment parfait. Que ça ne déroulera pas sans obstacle si vous vous lancez dans un tel projet !
Et l’un des obstacles qui fait le plus peur et paralyse certains IDE, c’est bien le financement de la reconversion.
Alors, comment faire financer sa reconversion professionnelle après infirmière ?
Avant de financer votre reconversion professionnelle
Cela fait quelques temps déjà que vous pensez à vous reconvertir.
Je n’insisterai jamais assez sur l’importance de faire une bonne introspection avant d’arrêter son choix.
Si vous ne l’avez pas encore fait, prenez un moment pour analyser la situation.
Trop d’infirmières ne savent pas précisément ce qu’elles veulent au moment de se reconvertir.
Le risque est de laisser quelqu’un d’autre faire le choix à votre place si vous n’apprenez pas à trouver par vous-même ce qui vous convient.
Maintenant que cela est dit.
On va dire que vous êtes déterminé à changer et que vous avez déjà identifier des options précises de reconversion.
Attaquons donc la première étape.
1. Conciliez le style de vie et le statut professionnel qui vous correspondent
Cet article, je préfère vous prévenir, ne fait pas partie des plus glamours que j’ai rédigé mais il est très axé sur le concret, des parties essentielles pour rendre viable votre reconversion !
En effet, il va falloir choisir un statut pour exercer votre nouveau métier.
En France, il y a 3 modes de travail :
- Salarié : vous travaillez pour une entreprise privée. Si vous êtes infirmière en clinique par exemple, vous avez déjà ce statut.
- Fonctionnaire : vous travaillez pour la fonction publique. Si vous êtes infirmière en hôpital, vous êtes déjà dans cette catégorie.
- Indépendant : vous avez votre propre entreprise et vous travaillez à votre compte. On retrouve bien sûr ici les IDEL.
Mais depuis quelques années, on observe une nouvelle catégorie émergée : les slashers.
Ce terme emprunté de l’anglais signifie cumuler plusieurs activités professionnelles ou plusieurs statuts.
Par exemple, être infirmière salariée à temps partiel et être rédactrice indépendante.
Ce schéma vous permet de situer ce que peut vous apporter un statut par rapport à votre style de vie.
2. Testez le métier qui vous attire
Bien ! Si vous êtes toujours en train de lire cet article, c’est que vous êtes déterminée et je vous en félicite !
Plus vous avancerez dans votre lecture et plus vous allez entrer dans le vif du sujet de la reconversion professionnelle : confronter vos idées à la réalité.
Une étape essentielle selon ma propre expérience de la reconversion professionnelle, c’est de prendre contact avec des professionnels.
Si vous avez eu des mauvaises expériences par le passé.
Par exemple, lors d’immersions professionnelles qu’on vous a obligé à faire au collège, à la sortie du lycée, pendant des périodes de chômage, etc.
Oubliez ces souvenirs.
Lorsque la démarche vient véritablement de vous. Le ressenti est différent.
Parce que vous avez une idée claire de ce que vous voulez (d’où l’importance d’une bonne introspection), alors vous serez heureuse de contacter des professionnels pour découvrir concrètement le métier !
Cette étape est fondamentale pour enlever le filtre fantasmé qu’on peut se faire d’un métier.
Par exemple, si vous voulez devenir fleuriste, vous vous imaginez laisser exprimée votre créativité, faire plaisir à vos clients en leur préparant de belles compositions…
Mais une autre réalité fait partie du métier, la gestion d’une caisse, des stocks, de salariés si vous en avez, etc.
En vous immergeant, vous vous ferez une idée concrète et pragmatique du métier.
Donc contactez des professionnels, demandez des rendez-vous individuels.
N’ayez pas peur, les professionnels aiment parler d’eux et de ce qui se passe dans les coulisses du métier, les anecdotes, etc.
N’hésitez pas à utiliser votre réseau pour cela : amis, famille, anciens collègues de classe, promo, de club de sport !
Ayez en tête que tester des métiers vous prendra du temps.
Peut-être que vous devrez envisager de poser une demi-journée de congés, de RTT ou de congé sans solde… On n’a rien sans rien !
3. Organisez votre vie privée
Ce qui me permet de faire une transition toute naturelle avec l’organisation de votre vie privée.
Vos choix professionnels et vos choix personnels sont liés.
Je nous apprends rien en vous disant que plus vous avancez dans votre vie, plus vous sentez l’envie de vous lancer dans des projets.
Mariage, achat de votre première maison ou appartement, avoir un ou plusieurs enfants…
Ces choix vous donnent des responsabilités.
Et comment intégrer ces choix dans vos projets professionnels ?
Si vous êtes en couple, il est important d’en parler avec votre moitié. La reconversion professionnelle est une grande étape dans votre vie.
Elle va modifier vos habitudes quotidiennes, vos revenus, votre disponibilité.
Donc, s’il vous plait, si vous êtes en couple et que vous voulez réussir votre reconversion, votre conjoint doit être pleinement avec vous dans cette aventure.
Faîtes un point sur vos projets et votre agenda commun.
Il est important de voir comment vous organisez avec vos emplois du temps respectifs.
Ensuite, il faut consulter votre conjoint au niveau budgétaire. Comment réorganiser votre budget ? Aller dans le détail : loisirs, vacances, etc. Où pouvez-vous réduire vos dépenses ?
Ne négligez pas ces aspects sous peine d’en faire des bombes à retardement.
Enfin, votre conjoint doit être votre premier soutien car c’est la personne la plus proche de vous.
La reconversion est un voyage fait de hauts et de bas émotionnellement, vous aurez besoin d’une aide sur qui compter en cas de baisse de moral.
Ça sera un atout précieux !
4. Vous êtes sûr de votre décision
A) Choisissez vos priorités
L’organisation du foyer s’éclaircit. Et c’est une bonne chose de faîte !
Maintenant, voyons quelles sont vos priorités et les arbitrages que vous allez faire.
Je vais prendre un cas que je rencontre souvent avec les infirmières que j’aide dans leur reconversion : le désir d’enfant.
Quelle est votre approche personnelle ? Préférez-vous faire un bébé avant de changer de vie professionnelle ? Pendant ? Ou après ?
Il est important de connaître votre profil (vous savez, la fameuse introspection!).
Vous pouvez adopter une stratégie « prudente » et favoriser de faire un bébé avant.
Vous bénéficierez alors des avantages financiers liés au congé maternité et parental.
D’autres préfèreront profiter de la reconversion pour devenir maman. Je connais une IDE qui a fait le choix de se former à la naturopathie en 2 ans et a eu 2 filles en parallèle ! Et elle en retient beaucoup de positif d’avoir été enceinte pendant ses études même si elle avoue que ce fut parfois compliqué.
Personnellement, j’ai eu mes 2 filles lorsque j’étais encore infirmière salariée. On avait aussi acheté notre résidence principale. Une fois stabilisée, c’est à ce moment que j’ai décidé de me lancer dans ma reconversion professionnelle.
C’est pourquoi, je ne peux favoriser une option plutôt qu’une autre.
A vous de déterminer ce qui vous correspond
Que vous ayez déjà un emprunt ou des enfants, gardez en tête qu’une reconversion vous demandera beaucoup d’énergie, de disponibilité et de travail.
Mais n’ayez crainte, si vous sentez l’énergie montée en vous lorsque vous pensez à vos projets de reconversion, alors c’est que vous êtes en bonne voie et vous trouverez les ressources pour surmonter les obstacles.
B) Levez vos derniers blocages
Je suis contente de votre avancée jusque là. Mais peut-être que vous avez encore des blocages !
Et c’est compréhensible !
Peut-être que vous avez déjà entendu parler de la zone de confort.
Lorsque vous allez vers l’inconnu, vous sortez de cette zone.
La peur peut alors biaiser votre analyse de la situation.
Et vous vous dîtes finalement qu’il y a 2 options :
- Choisir de rester dans emploi d’infirmière même si cela ne vous rend pas heureuse mais vous permet d’avoir un salaire et de payer votre quotidien.
- Tout arrêter pour vivre vos rêves mais en faisant une croix sur votre confort passé…
Choix difficile quand on l’envisage ainsi, n’est-ce pas ?
Dans les faits, votre situation future sera plus nuancée que ces 2 solutions.
La reconversion peut faire peur, surtout quand on a déjà construit des choses par le passé.
Mais faîtes confiance à la vie !
Lorsque vous vous réinventez, vous ne verrez peut-être pas tout de suite le lien entre votre profession d’infirmière que vous voulez quitter et le futur métier qui vous intéresse.
Vous le comprendrez plus tard. Je vous invite à consulter le discours de Steve Jobs de 2005 à Stanford et à réfléchir à ce concept qu’il évoque « connecter les points (connecting the dots) ».
5. Préparez votre transition
A) Fixez-vous un timing précis
Pourquoi faire un planning de sa reconversion à votre avis ?
Je le sais par expérience que certaines personnes ont des difficultés à planifier à s’organiser.
Or, pour qu’une reconversion soit une réussite, il faudra le faire.
Vous devez décomposer votre objectif en étapes concrètes.
Comment allez-vous faire votre transition ?
Allez-vous quitter votre emploi actuel ?
Ou aller vous le garder provisoirement ?
B) Appliquez la théorie des petits pas
Je vous invite à lire ce livre de David Allen, « Getting Things Done ». L’idée principale du livre est de s’organiser pour réussir avec un maximum d’efficacité.
L’auteur explique qu’il faut décomposer chaque tâche à accomplir en sous-tâches puis en micro-tâches.
Par exemple, dans mon cas. Je ne mettrais pas sur ma liste : « écrire un article ».
Ça ne me motiverait pas.
A la place, je mettrais : « collecter les informations utiles pour financer sa reconversion professionnelle après infirmière », « lire des livres et des sites inspirants pour présenter le sujet », etc.
Plus vous serez capable de décomposer votre projet en petites phases, plus vous casserez les barrières mentales qui vous faisaient procrastiner jusque là.
Les choses deviennent tout de suite plus concrètes et vous vous mettez à les faire une par une car cela semble à votre portée.
Financez votre reconversion professionnelle
1. Faîtes un point budgétaire
Lorsque vous souhaitez vous réinventer, vous devez passer par cette phase de réflexion.
L’ignorer ferait capoter vos plans de reconversion professionnelle.
Il va falloir savoir comment vivre au jour le jour en adéquation avec vos priorités.
La clé, c’est l’anticipation !
Bien souvent, je remarque que les infirmières qui souhaitent se reconvertir restent figées avec cette pensée « j’ai peur de manquer d’argent ».
Comme je vous le disais dans la partie précédente, il faut commencer par mettre du concret en face de votre idée.
Que voulez-vous dire par « manquer d’argent »? De combien avez-vous besoin ?
Pour vous aider, demandez-vous de combien vous avez besoin pour réaliser votre projet :
- Besoin d’une formation ? Combien coûte-elle ? Pouvez-vous la faire financer ?
- Besoin d’investir ? Louer un local ? Acheter du matériel ? Etc.
- Des dépenses annexes ? Faire appel à un consultant ? Cabinet comptable ? Coach ? Etc.
Ensuite, votre quotidien. De combien avez-vous besoin pour vivre ?
- Quel est votre budget quotidien actuel ? Faîtes la liste de vos dépenses courantes : nourriture, logement, voiture, emprunts, loisirs, etc.
- Devez-vous revoir votre organisation ? Y aura-t-il de nouvelles charges (exemple : garde d’enfants) ?
Enfin, quelles seront vos ressources ?
- Aurez-vous un salaire ? Des allocations chômage ? Pendant combien de temps ?
- Au niveau du couple, votre conjoint peut-il vous aider ? Pendant combien de temps ?
- Et si vous souhaitez devenir indépendant, à partir de quand allez-vous pouvoir en vivre ?
Maintenant que vous avez fait cet exercice, vous devriez avoir une vision plus claire des ressources financières dont vous avez besoin pour faire votre transition professionnelle après infirmière.
Si vos ressources ne sont pas suffisantes, ne vous inquiétez pas, nous allons voir quelles solutions s’offrent à vous.
Mais j’aimerais avant que vous preniez un moment pour réfléchir un instant à votre rapport à l’argent pour trouver un peu de sérénité.
2. Réfléchissez à votre rapport à l’argent
Bien souvent, une reconversion peut entraîner une baisse de revenu.
Vous serez peut-être amené à diminuer votre train de vie ou à choisir un métier moins rémunérateur.
Ça peut arriver même si le salaire des infirmières n’est pas déjà très élevé par rapport aux responsabilités, on est d’accord! ?
Pour autant, les infirmières reconverties avec qui j’ai pu échanger ne regrettent pas leur choix.
Elles se sont enrichies humainement et sont bien plus épanouies maintenant !
La baisse d’un revenu est à prendre comme un défi de la vie.
Une occasion de revenir à un mode de consommation plus minimaliste.
Et ça peut devenir un jeu.
Par exemple, pendant ma reconversion, voici ce que je faisais (et ce sont des habitudes que j’ai gardé!):
- Acheter mes vêtements d’occasion sur Vinted
- Acheter mes meubles sur le bon coin
- Je me déplace beaucoup plus à vélo (alors que je suis à Brest, pluie quand tu nous tiens…)
Je pourrais continuer à vous faire la liste de nombreuses résolutions que j’ai adopté suite à cette période.
J’ai appris à vivre avec et elles m’ont permises d’être plus créative, plus autonome, d’avoir plus de bon sens !
3. Trouvez une solution de financement adaptée
Lorsque vous réfléchissez au financement de votre reconversion, que cherchez-vous à financer ?
De quoi couvrir vos dépenses pour la vie de tous les jours pendant la transition ?
Ou uniquement votre projet / formation ?
Ou les deux ?
Les solutions seront différentes en fonction de vos besoins.
Vous aviez commencé précédemment à réfléchir à vos finances personnelles.
Continuons à faire le point.
Combien avez-vous de côté ?
Combien pouvez-vous affecter à votre projet de reconversion / formation ?
Pouvez-vous couvrir vos dépenses mensuelles pendant un certain temps ?
Si votre revenu principal vient de votre emploi actuel et que vous avez besoin de le garder, réfléchissez à la possibilité de créer votre projet en parallèle ou de vous former le soir.
Vous pouvez demander à modifier vos horaires. Par exemple, en passant à 80%.
Vous maintiendrez ainsi un salaire correct tout en ayant du temps de libérer pour vos projets.
Vous avez désormais une idée précise de vos besoins financiers et de vos capacités personnelles à les couvrir.
Si vous êtes trop court financièrement, il existe des aides. Et elles dépendent de votre statut d’infirmière actuel.
Nous allons les voir ci-dessous.
A) Quand on est infirmière salariée du public
- Le Congé de Formation Professionnel
Ce dispositif est ouvert à tous les agents de la fonction publique, titulaires ou non.
Il est particulièrement intéressant dans le cadre d’une reconversion.
Il vous offre la possibilité d’accéder à des formations à titre professionnel ou personnel.
Sa durée maximum est de 3 années pour l’ensemble de votre carrière et vous pouvez choisir de les prendre en une seule fois ou non.
Pour pouvoir en bénéficier, vous devez avoir accompli au moins l’équivalent de 3 années d’activité à temps plein.
Pour solliciter ce dispositif, vous devrez effectuer une demande d’autorisation d’absence administrative puis une demande de prise en charge financière auprès de l’ANFH.
Si votre demande est acceptée après avoir été soumis à l’avis de la CAP, gardez en tête que vous aurez l’obligation de servir dans la fonction publique durant une période égale à 3 fois celle pendant laquelle vous avez perçu des indemnités de formation (sauf dispense).
Durant la formation, vous êtes considéré comme étant en service.
Vous touchez 85% du traitement brut et l’indemnité de résidence au moment de votre mise en congé.
La rémunération du CFP est couverte pendant 24 mois par la fonction publique hospitalière.
Il faut veiller à bien remplir une attestation de présence au stage chaque mois pour être rémunéré.
- La période de Professionnalisation dans la fonction publique Hospitalière (FPH)
Ce dispositif est intéressant si vous souhaitez rester dans la fonction publique hospitalière.
Il permet d’accéder à un autre corps hospitalier de même niveau et de même catégorie que votre corps d’origine.
Je ne détaillerai pas davantage ici mais je vous invite à consulter cette page pour en savoir plus.
- Le Compte Personnel de Formation (CPF)
En tant qu’agent de la Fonction Publique Hospitalière (FPH), vous bénéficiez d’un crédit annuel d’heures de formation professionnelle, aussi appelé Compte Personnel de Formation (CPF).
Vous pouvez mobiliser ces heures à votre initiative.
Et ce, que vous soyez titulaire ou non.
Chaque année, votre CPF est alimenté de 25 heures dans la limite d’un plafond total de 150 heures.
Elles ont pour vocation de vous aider dans l’obtention d’un diplôme ou le développement de compétences pour évoluer professionnellement.
Ce dispositif est donc très intéressant dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Vous pourrez suivre des formations comme un accompagnement à la VAE, un bilan de compétences, toutes formations inscrites au RNCP, le permis B…
Pour mobiliser votre CPF, allez sur le site www.moncompteactivite.gouv.fr.
Pour aller plus loin dans la compréhension de vos droits liés au CPF, je vous invite à consulter le site du service public.
B) Quand on est infirmière salariée du privé
- Compte Personnel de Formation (CPF)
Le CPF permet d’acquérir un montant en euros dont le but est de prendre en charge tout ou partie des dépenses liées à certaines formations.
Le montant versé est de 500€ par an plafonné à un total de 5 000€. Ce montant est ensuite crédité en heures de formation.
Vous pouvez l’utiliser sans avoir besoin de prévenir votre employeur.
Vous pouvez utiliser votre CPF hors temps de travail ou durant votre temps de travail.
Dans ce dernier cas, vous devez demander une autorisation d’absence à votre employeur au minimum 60 jours avant le début de votre formation.
L’employeur doit ensuite vous donner une réponse sous 30 jours.
Parmi les formations éligibles, on retrouve l’accompagnement à la VAE, le bilan de compétences, toutes formations inscrites au RNCP, le permis B…
Pour pouvoir mobiliser votre CPF, pensez d’abord à l’activer en allant sur le site moncompteformation.gouv.fr en vous munissant de votre numéro de sécurité sociale.
- CPF de transition professionnelle
Toujours en lien avec le dispositif qu’on vient de voir juste au-dessus, il existe le CPF de transition professionnelle.
On le nomme aussi Projet de Transition Professionnelle (PTP).
Il est très intéressant dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
En effet, il vous permet de bénéficier d’un congé spécifique pendant ou en dehors de votre temps de travail sans que cette formation soit en lien avec votre activité.
Votre employeur peut reporter votre congé dans la limite de 9 mois s’il pense que cette absence pourrait désorganiser l’entreprise ou les effectifs sont insuffisants.
Concernant la rémunération pendant votre CPF de transition, vous bénéficiez d’un pourcentage de votre salaire moyen de référence. Il se situera entre 90% et 100%.
Pour aller plus loin, je vous recommande d’aller sur ce site : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F3080
- Plan de développement des Compétences (PDC)
La loi incite les employeurs à mettre en place un Plan de Développement des Compétences (PDC).
Ce plan permet de prévoir des actions de formation obligatoires (en lien avec les accords ou conventions collectives) ou non obligatoires.
Il permet aussi d’autres actions comme le bilan de compétences et la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Tous les salariés peuvent bénéficier du PDC mais la décision revient à l’employeur.
- Pro – A (Reconversion ou promotion par l’alternance)
Ce dispositif vous permet d’atteindre un niveau de qualification supérieur ou identique à celui que vous avez actuellement.
Il vous permet de changer de métier et de vous réorienter professionnellement.
Il complète les autres dispositifs vus juste avant, le PDC et le CPF.
Je vous invite à lire l’article sur le sujet sur le site je-change-de-metier.com
C) Quand on est infirmière libérale
- Fonds Interprofessionnels de Formation des Professions Libérales (FIF-PL)
Le FIF-PL est un organisme collecteur de votre cotisation professionnelle de la formation continue auprès de l’URSSAF.
Cette cotisation vous donne le droit à 4 jours de formation agréés FIF-PL chaque année, plafonnée à 300€ par jour et limité à 1 200€ par an.
Jusqu’au 31 décembre 2020, ce fond permettait de financer une partie de votre reconversion, y compris les bilans de compétences. Désormais, ce fond ne finance plus que des formations en lien direct avec votre profession.
Pour tout projet de reconversion, il faudra se tourner principalement vers votre CPF ou d’autres solutions de financement publics.
- Compte Personnel de Formation (CPF)
Je vous invite à lire le CPF dans la partie « infirmière salariée ». En effet, vous avez le droit à ce même dispositif.
Les infirmiers libéraux ont droit à ce dispositif depuis le 1er janvier 2018. Il peut être utilisé par exemple pour un Bilan de Compétences, un accompagnement à la VAE, ou bien encore une formation à la création et reprise d’entreprise.
D) Quand on est demandeuse d’emploi
Si vous êtes dans cette situation, je vous invite à vous renseigner sur ces dispositifs qui vous aideront pour financer votre reconversion professionnelle :
- Aide Individuel de Formation (AIF)
- Aide de Retour à l’Emploi Formation (AREF)
- Rémunération des Formations de Pôle Emploi (FRPE)
- Compte Personnel de Formation (CPF)
- Rémunération de Fin de Formation (RFF)
- Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR)
- Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POE-C)
Faîtes-vous accompagner
Je termine cet article par un conseil particulièrement précieux pour m’assurer que vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre reconversion.
Entourez-vous des bonnes personnes.
La reconversion professionnelle est un long processus, un chemin fait de hauts et de bas. Je vous mentirais si je vous disais que ça sera facile.
Ça ne l’est pas.
Et c’est d’autant plus difficile si vous restez seule.
Alors identifiez les personnes qui vous encouragent, qui vous valorisent. Elles vous feront beaucoup de bien pendant votre parcours pour maintenir une motivation élevée.
Ensuite, trouvez des sources d’inspiration. Des personnes que vous admirez pour leurs valeurs. Le courage, la persévérance, la bienveillance, la résilience, etc. Des personnes que vous admirez pour leurs parcours et les épreuves qu’elles ont su relever.
Ça peut être des célébrités comme des personnes de votre entourage.
L’idée étant de vous donner envie d’avancer à votre tour. Soyez quand même mesurée dans vos ambitions et ne mettez pas la barre trop haute au risque d’avoir un effet contre-productif.
Enfin, il est agréable d’être avec des personnes qui nous comprennent. Qui vivent les mêmes choses que nous ou qui l’ont vécu.
C’est en cela que j’anime un groupe d’infirmières en reconversion. Je suis passée par là et je connais aussi beaucoup d’IDE reconverties.
Leurs conseils font toujours beaucoup de bien car ils vous permettront de vous dire que c’est possible si d’autres l’ont fait.
Infirmière et spécialisée dans la reconversion des IDE, je propose également de suivre personnellement votre parcours et vous guider dans votre reconversion.
Si cela vous intéresse, vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante : [email protected]
Qu’importe votre choix, je vous souhaite beaucoup de bonheur et de réussite dans votre vie personnelle et professionnelle.
Charlotte
+ Tu es infirmier ou infirmière et que tu cherches à te reconvertir ou évoluer professionnellement ? Viens rejoindre le groupe Facebook d’IDE en quête d’évolution professionnelle ! Et n’hésite pas à nous suivre sur les réseaux sociaux, Youtube et Instagram.
+ Tu souhaites atteindre ta vie IDEale ? Viens découvrir mon accompagnement pensé par et pour des infirmières en quête d’évolution ou de reconversion professionnelle.
Merci pour cet article très complet et utile .
Bonjour,
Avec plaisir, merci pour ton message.
Belle journée
Pascaline, de l’équipe Charlotte K
Bonjour.
IDE (à 80% + TIM = technicien de ‘l’information médicale” à 20%), mon épouse et moi projetons de partir plusieurs mois à l’étranger. Envie de quitter le “train-train” du quotidien, soif de curiosité, amour du voyage à l’étranger…
Nous souhaitons faire découvrir à nos enfants différentes cultures, la réalité de ce qu’il existe dans d’autres pays. Et je souhaite concilier ce projet avec mon métier en mettant à profit mes compétences d’IDE (diplômé depuis 2007) pour peut-être participer à des missions humanitaires, ou autres opportunités. Mais je n’arrive pas à trouver ce compromis entre voyage et exercice de ma profession.
L’idée n’est pas de partir plusieurs mois “en vacances”.
Je prends le temps de découvrir votre site dans cet optique. Merci pour les témoignages des IDE souhaitant exercer et voyager qui sont enrichissants et enthousiasmants.
Bonjour Fabien,
Un grand merci pour ton message, c’est un projet familial génial !
Si tu souhaites avoir plus d’infos, je t’invite à rejoindre notre groupe Facebook ouvert
Tu peux cliquer sur le lien pour y accéder.
Il te permettra de poser directement tes questions à d’autres professionnels dans le même cas que toi ou qui sont déjà partis à l’étranger.
Je te souhaite une belle journée. Bienvenue dans la communauté Charlotte K !
À bientôt,
Pascaline de l’équipe Charlotte K
Merci pour cet article qui répond à quelques unes de mes interrogations et qui va m’aider à bien réfléchir.
Bonjour Anne, je suis ravie que cet article ait pu t’aider. N’hésite pas à consulter d’autres articles sur le site, tu trouveras beaucoup d’informations utiles pour ta reconversion. 🙂
Charlotte
Bonjour et merci pour cette vidéo.
Je travaille depuis le début de l’année en Suisse, en tant que frontalière et envisage d’aller m’y installer.
J’ai un compte personnel de formation où il me reste 127 h. Est-ce que je peux l’utiliser pour une formation future, tout en n’habitant plus en France ? Comment procéder ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour Floriane,
Merci pour ton message.
Yes apparemment le CPF est disponible même à l’étranger.
Je te mets le lien vers leur site internet, regarde dans la FAQ.
Pour la procédure, le CPF ou le centre de formation que tu auras choisi t’accompagnera, c’est rapide. Tout se fait sur le site du CPF.
J’espère avoir répondu à ta question.
Belle journée et bienvenue dans la communauté Charlotte K
Pascaline