Guillemette : d’infirmière à conseillère en image
Aujourd’hui, nous allons parler reconversion, look et colorimétrie car notre témoin du jour, Guillemette, s’est reconvertie, d’infirmière à conseillère en image. Elle a accepté de nous confier son parcours, d’expliquer en quoi consiste son métier, ce qu’elle fait au quotidien et ce qui a pu être difficile dans son processus de reconversion.Quel est ton parcours ?
“Après mon bac, j’ai commencer par faire une école d’infirmière à Paris, à la Pitié Salpêtrière. J’ai ensuite commencé à travailler, je me suis mariée entre temps. Au moment de mon congé maternité précédant la naissance de mon premier enfant, j’ai arrêté de travailler: une situation assez classique !”Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie?
“Cette voie s’est un peu imposée à moi insidieusement petit à petit, je n’ai pas eu trop à la chercher moi-même. Cela fait des années et des années que mes sœurs (je suis l’ainée de 10 enfants) ou des amis me demandaient assez facilement des conseils make-up, look etc. J’ai même maquillé mes sœurs pour leur mariage. Lors d’une affectation à Brest (Mon mari est marin), les filles avec qui je m’entendais bien se sont également mises à me demander des conseils. Le phénomène s’est complétement intensifié, les filles sollicitaient des créneaux pour passer chez moi prendre un café parce qu’elles avaient des choses précises à me demander. Et j’ai commencé à donner des RDV, un peu malgré moi, dans un domaine qui m’a toujours plu, à savoir la beauté, la femme. A partir du moment où des personnes ont souhaité me demander des entretiens de manière plus formelle, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à explorer. Je ne crois pas au hasard, cela pouvait peut-être faire sens. Il se trouve qu’à partir du moment où cela a commencé à s’intensifier, cela faisait déjà 6 ou 7 ans que je ne travaillais plus. J’avais essayé de reprendre mon travail d’IDE après mon premier congé maternité mais ce n’était pas très pratique et pas très adapté. Mon mari est dans la marine donc avec des contraintes. Je n’avais pas trouvé de poste, j’étais intérimaire parce que j’aime bien bouger. Du coup aucun poste ne m’attendait nulle part. J’ai cherché pour reprendre plus sérieusement mais je n’avais pas envie de faire garder mon fils car on me proposait des postes en 12h: cela représentait beaucoup de contraintes pour peu de gratification financière. Après j’ai eu mon deuxième enfant, les choses se sont enchainées. La vie professionnelle m’a toujours un peu manqué, le contact avec les patients, se sentir utile ailleurs qu’à la maison et je me disais bien que j’allais recommencer à travailler mais reprendre en tant qu’infirmière, cela devenait trop compliqué. Mais il existait peut-être un métier dans le domaine qui me plaisait. J’ai fait mes petites recherches et effectivement j’ai vu qu’il y avait le conseil en image qui existait et qui me correspondait pas mal du tout. J’en avais déjà entendu parler du conseil en image dans les médias en suivant par exemple Cristina Cordula, ce qui me faisait rire. En réalité ce métier n’a absolument rien à voir avec ce que l’on nous montre dans les médias ou les magazines féminins. C’est quelque chose de beaucoup plus profond. Je me suis renseignée de manière plus précise et j’ai pensé à la reconversion. Après cela a été une histoire de temps et un peu de courage parce que je suis une personne assez entière et ne voulais pas faire les choses à moitié. Quitte à me reconvertir, je voulais le faire à fond. J’ai cherché les écoles qui proposait un diplôme pour obtenir une crédibilité dans ce que je ferai et me suis inscrite à l’école supérieure de relooking à Paris. Après, cela a un peu été le parcours du combattant, il a fallu trouver le financement car cette école a un certain coût et comme je n’étais pas certaine d’avoir un retour sur investissement, je ne voulais pas financer personnellement ou avec les moyens de la famille. Donc, je me suis tournée vers le CPF etc. Finalement c’est Défense Mobilité qui a financé ma formation ce qui m’a permis vraiment de me lancer à fond. Cette formation avait donc lieu à distance avec quelques journées en présentiel à Paris.”Comment s’est passé le départ de ton précédent job ?
“J’étais en interim donc cela n’a pas posé de problème.”Quelle a été la réaction de ton entourage ?
“Globalement, la réaction générale a été positive. Il a fallu que j’explique mon travail au début. L’appellation exacte est “consultante en communication par la valorisation de l’image”. C’est un métier qui émerge en ce moment, surtout à Paris où cela commence à avoir une grosse ampleur mais en province, les gens ne connaissaient pas trop. Mon mari l’a super bien pris, il a été clairement mon moteur pour me lancer à fond, voyant comment je me suis débattue pour obtenir un financement, bosser mes cours le soir après 20h alors qu’il était en mission etc. J’avais à ce moment-là, 3 enfants. Il a vu à quel point cela ne pouvait pas être évident, entendu toutes mes remises en question. Il était content que cela me permettre de remettre un pied à l’étrier du monde professionnel et à faire un boulot “passion”. Il m’a encouragé quand je pouvais avoir des périodes de baisse de moral et de découragement. Il connait les côtés négatifs de son métier, notamment le fait que la famille doive s’adapter donc il était très heureux que je fasse cela pour moi et essayer d’accéder à un travail qui me plait. J’ai du donner des explications mais à chaque fois, cela a été hyper positif tant chez les femmes que les hommes. Je pense qu’à partir du moment où les gens voient qu’on s’épanouit, ils sont peut-être un peu dubitatifs au début mais quand ils comprennent, ils sont plutôt positifs.”En quoi consiste ta nouvelle activité ?
“J’ai créé ma boite, en auto-entrepreneure depuis juillet dernier.
Mon métier consiste à aider les gens qui sentent qu’il y a un désaccord entre l’image corporelle, personnelle qu’ils renvoient et ce qu’ils sont à l’intérieur.
J’essaie d’aider les gens à faire en sorte que l’image qu’ils véhiculent reflète exactement leur personnalité et ce qu’ils veulent véhiculer d’eux-même.
J’accompagne des femmes de tous âges qui sentent une discordance mais qui ne savent pas d’où elle vient et comment s’y prendre.
Cela se fait au gré de différents RDV: la colorimétrie, l’étude de style ou encore la morphologie…
J’effectue parfois des coachings complets et parfois des séances en fonction de l’objectif qu’on se donne. Je ne pousse pas à la consommation, je propose ce qui est le plus utile pour mon client à l’instant T.
Mes RDV clients s’effectuent par Skype ou en présentiel.
À la fin de chaque accompagnement, je réalise un ebook personnalisé qui regroupe l’intégralité des conseils que j’ai donné. Avec ce support, les clients sont parfaitement autonomes vis à vis de leur image pour retrouver mes suggestions et s’en sortir.
L’autre facette est le côté “communication”, je m’efforce de produire des publications qualitatives pour donner des conseils qui puissent vraiment servir aux gens.”


Bravo ??????
Bonne continuation
Emmanuelle