Se relever après un burn out – témoignage d’une infirmière

Comment se relever après un burn out ? Voici le témoignage d’une infirmière, qui je l’espère, pourra vous redonner l’espoir que le burn out n’est pas une finalité mais simplement un passage…   Le burn-out de Peggy   « J’ai 42 ans, je suis mariée depuis 19 ans. J’ai 2 adolescents de 15 ans et 11ans. […]
Le 25 Octobre 2022

Rédigé par Charlotte Kerbrat

Burn out soignant
Charlotte, t’aide dans ton évolution professionnelle à partir de tes compétences et de ton diplôme d’infirmier. Prêt(e) à trouver ta vie IDEale ?

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Comment se relever après un burn out ? Voici le témoignage d’une infirmière, qui je l’espère, pourra vous redonner l’espoir que le burn out n’est pas une finalité mais simplement un passage…  

Le burn-out de Peggy

  « J’ai 42 ans, je suis mariée depuis 19 ans. J’ai 2 adolescents de 15 ans et 11ans. Mon mari est infirmier libéral. J’ai été aide-soignante pendant 15 ans puis j’ai repris mes études d’IDE à 36 ans. Je suis infirmière diplômée depuis 2017. J’ai toujours travaillé dans le milieu de la gériatrie car j’aime ça. En tant qu’AS, j’ai toujours bossé à domicile. Le burn out, je pensais que c’était pour les autres ; pour les personnes un peu « tire au flan » qui s’arrêtent dès que plus rien ne va. Quel horrible jugement je commettais !! J’en ai honte maintenant. Tout a commencé en début d’année vers mi-février. Juste après les vacances de février que j’attendais avec impatience car j’étais très fatiguée physiquement et psychologiquement.  

J’étais fatiguée physiquement et psychologiquement.

  Au boulot, c’était tendu. Et dans ma vie personnelle, il y a des évènements qui m’ont fait peur (mon mari a trouvé une masse dans la poitrine, avérée être une masse graisseuse – mon fils a eu un avertissement d’expulsion de son collège et ma fille avait fait une grosse migraine avec perte de connaissance. C’était trop pour moi avec le recul et l’analyse de la situation). Cela faisait 1 an que nous travaillions à 3 IDE au lieu de 4 car ma collègue a été en arrêt maladie pour grossesse puis en congés maternité. Je suis normalement à temps partiel (choix personnel pour passer du temps avec mon mari et mes enfants) mais pendant 1 an, j’ai eu régulièrement des avenants pour être à temps plein. Après mon retour de vacances en février, ma collègue était revenue ; nous étions de nouveau 4 IDE (2 à temps plein et 2 à 75%).  

Je ne voulais pas embêter mes collègues

  J’ai été prise de maux de ventre un vendredi après-midi que j’ai mis sur le compte d’un dérangement intestinal. Je bossais le week-end, je ne voulais pas embêter mes collègues (car nous faisons 1 weekend end sur 4 en coupé – ce qui était un confort quand même de ne bosser que un weekend end sur 4). Je me suis auto-médicamentée mais ça ne passait pas. Mardi, RDV chez mon médecin traitant qui me donne un traitement différend et me fait un arrêt maladie d’une semaine. (après analyse, mon corps s’octroyait de tomber malade, chose que je lui avais interdit pendant 1 an). J’ai beaucoup culpabilisé malgré le fait que mes collègues me disaient qu’il fallait que je me soigne. Une semaine plus tard, toujours les mêmes douleurs mais sans signes physiques (pas de diarrhée, pas de constipation pas de fièvre, bilan sanguin normal…). Mon médecin commence à évoquer que c’est peut être dans ma tête. Je suis outrée de ce qu’il dit. Il me donne un traitement anxiolytique que je ne souhaitais pas prendre car pour moi, tout allait bien dans ma tête. Prolongation de l’arrêt d’une semaine. J’avais forcément quelque chose au ventre. Comme j’insiste, il me prescrit un scanner qui sera normal aussi. Mais entre le moment de la prescription et le scanner, mes maux de ventre ont disparu donc je me dis que je suis guérie (je n’ai pas pris le traitement médicamenteux). »  

Vient la date de la reprise…

  « Et la, vient la date de reprise… et le jour de reprendre en poste d’après-midi, re- maux de ventre, je pleure +++ et dis à mon mari que je n’ai pas envie d’aller au travail. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, je suis déroutée. Et là…je ne me reconnais plus pendant plusieurs semaines. Je suis une larve sur mon canapé. Je pleure, plus envie de me lever, laver, faire à manger. Et je réalise que je n’ai plus gout à rien, moi qui suis une éternelle optimiste, tout me parait insurmontable. Visite de mon médecin traitant qui évoque une dépression légère ; je refuse les antidépresseurs que je ne veux pas prendre. Il me met 3 semaines en arrêt. J’en suis donc à 1 mois et 2 semaines d’arrêt déjà. Au bout de ce mois, je retourne voir mon médecin traitant qui me dit qu’il faut que je reprenne le travail, que je dois remettre le pied à l’étrier tout de suite, que je dois arrêter de m’écouter, que dans mon Ehpad, ils ont besoin de moi (la COVID arrive…)… je suis anéantie par son discours.  

Je suis abasourdie

  Je ne comprends pas ce qu’il me dit. Je suis abasourdie… Il me donne le numéro d’un psychologue et me remet 1 semaine d’arrêt. Au bout de cette semaine, je ravale ma fierté, prend mon courage et retourne le voir. Ca n’allait pas mieux, voir pire pour ma part. Je me pose dix mille questions auxquelles je n’ai pas de réponses, donc des angoisses énormes (souffle court, maux de ventre, transpiration, malaise…). Entre temps, mon angoisse de devoir retourner travailler est accentuée par les médias et la Covid. Une chance, mon médecin traitant est en congés, j’ai affaire à son collègue. Je m’écroule en larmes et lui explique tout. Il me suggère de basculer sur lui par la suite et m’explique qu’il faut qu’il y ait une rupture d’au moins 1 journée entre 2 arrêts maladie. Il me dit qu’il peut prolonger l’arrêt maladie car il le remplace pour cette fois. Re-une semaine d’arrêt. Pour moi, c’est 1 semaine d’angoisse +++ car je savais que j’allais devoir aller voir mon médecin traitant. Entre temps, j’avais commencé une psychothérapie en visio ZOOM (confinement oblige) et le psychologue avait envoyé un courrier à mon médecin traitant à ma demande. Je revois mon médecin traitant qui, après la lecture du courrier, accepte de prolonger l’arrêt de 3 semaines. Je l’induis en erreur sur la date de fin d’arrêt (je lui donne un samedi). Avec le recul, je me trouve sournoise d’avoir fait ça, mais sur le moment, ça me semblait la seule solution. Pendant ces 3 semaines, je me sens comme une petite fille apeurée à la moindre difficulté, tout me parait horrible, j’ai une vision du monde apocalyptique. J’ai des pensées suicidaires et la je me trouve égocentrique, nombriliste. »  

Je n’ai rien vu venir…

  « Ces pensées au suicide me font peur car je sens qu’il ne faut pas grand-chose pour que je bascule, que je passe à l’acte. J’ai peur de moi-même. Je supplie mon mari de ne pas aller travailler, de ne pas me laisser seule. Et cette incompréhension indescriptible face à ton entourage qui ne comprend pas ce que tu vis. Pour eux, c’est passager, je vais rebondir. Je ne me laisse pas aller d’habitude. Des paroles que tu es dans l’incapacité d’entendre tellement ta bulle de renfermement sur toi est hermétique à tout. La vison de ta vie se limite à quelques minutes devant toi. Tu ne peux plus entrevoir l’avenir. Ta vie se joue à chaque seconde. C’est une lutte perpétuelle contre toi-même, contre ce vide qui te « mange » à petits feux depuis des années peut être. Je relativise parfois quand le courage se fraie un chemin : je me dis que j’ai la chance d’être à la maison avec mes enfants ; de ne pas être au travail avec les conditions horribles (je reste en contact avec mes collègues que j’essaie de soutenir psychologiquement. Je partais du principe que j’étais déjà au fond du trou et que donc je ne pouvais pas aller plus bas – donc je pouvais écouter mes collègues me raconter leurs conditions de travail honteuses – absence de matériels – beaucoup de décès – des collègues malades – la peur de l’attraper …) et je voyais mon mari aussi se débattre pour trouver du matériel, se protéger, la peur d’attraper cette maladie et de mourir … pas la peur de mourir en soi puisque j’y pensais mais la peur de souffrir. Entre temps, je continue ma psychothérapie qui me fait du bien. Je pleure beaucoup. Je ne comprends pas vers où le psychologue veut aller. Il ne me parle quasiment pas, je fais un cheminement intérieur personnel.  

Prise de conscience

  Et un jour il y a une prise de conscience. Il me fait mettre un mot sur mon mal être : je fais un burn out. Et je lui dis que ce n’est pas possible, que je n’ai rien vu venir. Il m’explique que c’est insidieux, latent. Qu’il s’immisce dans notre quotidien sans que l’on s’en rende compte et qu’un matin, BAM, il s’exprime. Il m’explique que je n’ai pas écouté les signaux de mon corps (la fatigue, mes tendinites, maux de ventre, maux de dos …) Effectivement, j’ai eu des signes précurseurs que je suis en capacité maintenant d’analyser comme tels, mais sur le moment, je me suis dit que ça passerait tôt ou tard. Je retourne chez mon nouveau médecin traitant qui prend le relais et me prolonge arrêt sur arrêt pendant quelques mois. Il insiste pour me prescrire des antidépresseurs que je vais chercher à la pharmacie mais que je n’ai jamais pris. Pourquoi. Je ne voulais pas être dépendante de produits chimiques. Une erreur je pense avec le recul. Je continue ma psychothérapie à intervalle d’une consultation d’1 heure tous les 15 jours (à 60 € la séance, ça commence à chiffrer – une chance qu’avec ma convention, je n’ai pas de perte de salaire). »  

Le coeur du problème vient de mon métier

  « Mon travail sur moi-même, m’amène à la conclusion que le cœur du problème vient de mon lieu de travail, voir de mon métier. Je savais lors de cette 5ème séance que je n’y retournerai pas et je ne sais pas encore si je vais rester IDE. Je suis à fin mai et je l’évoque à mon médecin traitant qui, comme mon psy, me dit qu’il faut que soit j’y retourne, soit je démissionne mais une décision doit être prise. Il me prévient que ce sera son dernier arrêt de travail qui se finira début juillet. On est déconfinés.  

Je recommence à sortir doucement

  Je recommence à sortir doucement, très doucement, toujours accompagnée car j’ai peur. Peur du virus, peur de sortir, peur de voir des gens. Une prise de conscience, des remises en question, de longues discussions avec mon mari, mes amies, quelques collègues… Une chance (pas sur le moment mais avec le recul), je porte une charge lourde un mardi (mon olivier que je voulais déplacer dans mon jardin) et je me fais mal à l’épaule droite qui souffre déjà de tendinites à répétition. Plus moyen de bouger mon bras… je prends des anti-inflammatoires et vais me coucher en pensant que ça ira mieux le lendemain. Mais non, direction les urgences ou le médecin m’explique que j’ai une grosse calcification, qui a sans doute lésé le tendon et que je dois me faire opérer. RDV pris avec le chirurgien le vendredi qui me propose de m’opérer le 31 juillet. Je lui explique que je suis en arrêt jusque début juillet. Il me dit de revoir mon médecin traitant à la fin de mon arrêt et qu’il doit me prolonger jusqu’à l’intervention (il le mentionne dans son courrier). Je suis si heureuse de cet accident ! Car le chirurgien m’a précisé qu’après ce genre d’intervention, la récupération est longue. Je me dis que ça me laisse encore un peu de temps. Entre temps, dernière séance avec le psy le 10 juillet avant ses congés, reprise mi- septembre. J’ai l’impression de tourner en rond, de ne plus avancer. Je me suis ennuyée lors de ce dernier rendez-vous. Il ne le sait pas encore mais j’ai déplacé le RDV et je ne retournerai pas le voir. Opération passée, le chirurgien m’arrête jusqu’au 9 septembre.Joie certaine. Encore un peu de sursis mais j’ai conscience qu’il faut que je me bouge…dans ma tête, je suis prête à reprendre un travail. Pour la rentrée, je retravaillerai mais plus dans mon Ehpad !  

Retourner travailler, oui mais ou ?

  Mais ou ? Et re-angoisses… recherches sur le net où je tombe sur le site d’une infirmière qui aide les infirmières à se reconvertir. Je la contacte et décide de suivre son coaching. On est déjà fin aout. J’ai le premier entretien avec Charlotte qui me laisse entrevoir des solutions, des rencontres avec d’autres professionnels dans le même cas que moi. Je vais sur la page Facebook où tout d’un coup, je ne me sens plus seule. Des dialogues messenger se créent. On se sert les coudes. »  

Se remettre en question

  « Coaching débuté, Charlotte me dit qu’il faut que j’aille de l’avant et que je dois concrétiser ma décision. La première séance arrive : j’avais hâte. On fait connaissance, elle m’écoute : mes envies, mes choix, ma vie, mes « pourquoi ». Puis, il faut préparer le second rendez-vous : répondre aux questions, se remettre en question. Qu’est-ce qu’il a été dur pour moi cet exercice. En fait, non, l’exercice n’est pas difficile. Ce qui l’est c’est cette introspection sur soi et le mettre par écrit et le lire, et le relire… et le verbaliser avec Charlotte. Le déclic est la : je sais ce que je ne veux plus. Ce que je redoute le plus, c’est de l’annoncer à ma cadre et mes collègues. Car je quitte un environnement hostile pour moi, mais mes collègues c’était ma deuxième famille et j’avais le sentiment de les abandonner. Je recule cette échéance jusqu’à franchir le pas. Cela a été dur, j’ai beaucoup pleuré mais j’étais tellement soulagée !! J’ai fait le point avec mon mari, j’avais un peu d’argent de coté… J’ai démissionné. Ca a été d’autant plus dur que je savais par quoi nous étions passé à bosser à 3… et la je l’imposais à mes 2 autres collègues qui avaient déjà vécu ça.  

Et puis la roue tourne…

  Et puis la roue tourne… une opportunité prise au vol. J’avais croisé à plusieurs reprises des conseillers funéraires dans le cadre de mon travail à l’Ehpad. J’avais déjà eu l’occasion de discuter avec le directeur qui m’avait parlé qu’il embauchait début janvier et que, sans forcément me connaitre plus que ça, me dit que mon profil lui plait et me propose un poste de conseillère funéraire. Mais début janvier, j’allais « bien ». Donc tout simplement je refuse. D’autant plus, que je n’y connais rien à ce métier. Deux jours après ma démission, il me téléphone et m’explique qu’il va créer un poste et qu’il a de nouveau pensé à moi. Tout s’agite dans ma tête : est-ce un signe du destin ? Car forcément, il ne sait pas que j’ai quitté mon emploi. Et je me dis, bingo, pourquoi pas. Je le rencontre, il m’explique ses attentes et je fonce ! La psychothérapie avait mis le point sur le fait que nos conditions de travail se détériorent (je suis désolée, notre métier est merveilleux !!! mais nos conditions sont précaires – je vous souhaite que tout bouge dorénavant) et que je ne savais pas si je voulais poursuivre en tant qu’infirmière. Et puis mon opération à l’épaule me restreint dans mes mouvements aussi. Je me suis dit que quelque part, peut être que le destin existe. Nous sommes aujourd’hui le 29 octobre. Je suis toujours en arrêt, mais j’ai la date butoir du 2/11 pour commencer un nouveau travail où je n’y connais absolument rien, pour le moment ! J’ai décidé de retourner voir mon psychologue mais pour lui dire « au revoir et au plaisir de ne jamais vous me rasseoir en face de vous. » Après analyse de mon parcours, j’ai fais un travail sur moi, une vraie introspection sur mon MOI mais le vrai MOI. Ce que je souhaite vraiment et quelles actions j’ai mis en place pour les concrétiser. Ca prend du temps et c’est dommage de devoir se battre pour avoir ce temps… »  

Je suis fière d’avoir su avancer

  « Je suis très fragile encore, je le sens. Et je sens qu’il suffirait d’une étincelle pour que je rebascule. Je suis fière d’avoir su avancer et suis consciente d’avoir peut-être eu un coup de pouce du destin. Mais surtout et je ne pensais pas le dire, je suis fière de ce burn out ! Difficile de le croire mais oui ! Il m’a permise de me connaitre, moi, moi toute seule. Mon mari m’a avoué avoir été perdu pendant ce laps de temps mais il m’a soutenu à sa façon : en ayant des mots tendres ou parfois des mots très durs à encaisser, par son silence aussi. J’ai appris à faire abstraction des personnes toxiques, qui ne sont bienveillantes. Pareil, un cap difficile mais indispensable. J’ai appris que je suis la seule à être responsable de mes actes. La seule pour qui je peux faire quelque chose, c’est moi-même.  

Le burn out, ça te tombe dessus

  Le burn out, ça te tombe dessus. Ca te met K.O sans que tu comprennes d’où est parti le coup. Tu n’as rien vu venir, ni toi, ni les autres. Le burn out c’est le grain de poussière qui vient enrailler ton engrenage.  Soit tu le laisses tout bousiller et tout bloquer ; ce qui arrive au départ, tu penses que ça va repartir mais tu vois bien que non.  Soit tu trouves des solutions pour trouver un autre système d’engrenage et que tout re-fonctionne. Mais tu as conscience, que ça ne re-fonctionnera pas comme avant. J’ai pu me découvrir grâce à mon psychologue, mon mari, mes enfants, mon médecin, Charlotte (avec qui je continue d’avancer !) mais surtout grâce à moi. Je prends un nouveau départ. Je ne sais pas où je vais mais je n’ai pas peur car je suis en adéquation avec moi-même. C’est un travail sur soi qui va prendre du temps… mais vous y arriverez, vous aussi ! »

Rédigé par Charlotte Kerbrat

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À propos de Charlotte Kerbrat

Fondatrice de Charlotte K, j’accompagne les infirmières dans leur évolution de carrière via des bilans de compétences et des contenus pédagogiques. Auteure de “Infirmière : je fais quoi après ?”, j’anime des conférences, forme une équipe de coachs et j’interviens régulièrement dans les médias pour porter la voix des IDE.

6 Commentaires

  1. Baude

    Bonsoir
    Moi aussi vécu 1 burn out en 2021 libérale mes collègues.suite au BSI voulaient toujours.plus de patients pour gagner plus au risque de ne pas assurer 1 prise en charge globale qui va bien au delà du soin…
    Certes des problèmes familiaux dont surtout la découverte de la maladie à corps de Levy de mon papa habitant en Bretagne et moi même en corse avec 1 tres jeune enfant à charge et le fait que je travaillais 18 jours non stop.sans repos et faisant plus de 1000km par mois .
    Ma maman faisant 1 méningé encéphalite au même moment je n ai reçu aucun soutien de mes collègues alors que je pouvais prendre 1 avion et essayé d assumer et ma maman et mon papa et ce en à peine quelques jours.
    J ai finalement craqué non pas psycholiquement mais physiquement mon corps.a dit.stop et pour.moi 1 déchirement de laisser mes patients
    Je n ai reçu aucun soutien de mes collègues et décidais de les quitter définitivement au vu de leur comportement en tant que soignantes avec aucuen compassion ou empathie en rapport à ce que je vivais.
    Je me suis reconstruite au mieux mais il me reste 1 exigence quant a notre « devoir » en tant que soignante dont le but est d assurer certes les soins aux patients mais pas que nous sommes finalement soignante confident et parfois la personne qu ils voient le plus au final.
    J aime mon métier mais je souhaite qu il garde cette dimension globale qu il soit 1 soulagement.physique psychologique humain surtout!!
    Je peux calendrier que cela sout difficile mais dans le cas où cela l est peut-être trop il faut arrêter ce métier et ce n est pour moi en aucun cas 1 défaite tant aujourd’hui tout est compliqué

    Réponse
    • Pascaline Olivier

      Oh Bonjour,
      Merci pour ce message, merci de nous confier tout ça.
      C’est difficile de voir nos valeurs abimées par la réalité.
      Je suis désolée que tu aies traversé tout ça.
      Que voudrais-tu faire maintenant ?
      As-tu pensé à aller sur notre groupe Facebook ? Ton témoignage pourrait aider d’autres IDE de la communauté ?
      Belle journée à toi et bienvenue dans la communauté Charlotte K
      Pascaline

      Réponse
  2. Chloé Catelain

    Merci pour cce témoignage, j’ai 25 ans, ça fera 1 ans en décembre que je suis infirmière mais la je suis perdu, obliger d’être arrêter la semaine dernière, la je suis en vacances 1 semaines. Mais j’ai peur, je ne sais plus ou j’en suis ce que je veux. Je sais que j’aime travailler avec les enfants mais je pense enfant en bonne santé. Je suis en pédiatrie et la je peux plus plus de 3 semaines ou je vais travailler avec la boule au ventre, une fois arrivé au travail l’impression d’ être vider de toute mon énergie, crise d’angoisse à certains moment et l’envie de pleurer pour rien certains jours…

    Je dois voir mardi la responsable pour trouver un nouveaux post mais je suis à un point où je ne sais plus ce que je veux

    Réponse
  3. Kim

    Merci pour votre témoignage.
    Je découvre enfin que je ne suis pas seul.
    Je suis infirmière en arrêt depuis près de 2 ans suite à un burnout, occasionnés par du harcèlement sur mon lieu de travail.
    J’ai pris conscience que je ne peux retourner chez mon ancien employeur.
    Je recherche actuellement des solutions.
    Votre témoignage me redonne espoir.
    J’espère comme vous rencontrer ma Charlotte et qu’un signe du destin me montre la voix que je dois suivre.

    Réponse
  4. R

    Bonjour
    Je suis i.firmuere et je reconnais dans votre parcours.je n ai rien dormi de la nuit je n arrive pas a me lever ce matin je suis épuisée.
    Je ne peux plus aller au travail j’ai 52 ans je n ai jamais été en arrêt

    Je suis pleine d énergie.je suis enfin j étais optimiste.j adore mon métier
    Mon entourage et mes collègues ne peuvent pas imaginer une seconde que moI le PILIER je puisse étre la au fond de mon lit à pleurée
    Et moi Donc??????
    Je travaille à mi temps pourtant mais je ne peux plus aller au travail en fait je n en peux plus et je ne me reconnais pas.
    J’ai honte d en parler

    Réponse
  5. Cécile Bayart

    Merci pour votre témoignage. Plus j’avançais dans la lecture et plus je m’angoissait. Mais rassurez-vous cette angoisse est liée au fait que pour la 1ère fois je me reconnais dans votre histoire. Je suis en arrêt depuis 1 an (mars 2020) pour syndrome anxio dépressif, mais je me rends compte que c’est plutôt un burn-out.
    Maintenant que faire?

    Réponse

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