Devenir infirmier IBODE ou infirmière de bloc opératoire est l’une des spécialisations techniques et reconnues du métier d’infirmier diplômé d’État. Le bloc opératoire est un environnement exigeant et particulier. La sécurité du patient, la maîtrise des gestes et la collaboration avec toute l’équipe chirurgicale sont au cœur de la pratique. Beaucoup d’IDE souhaitent évoluer vers ce métier parce qu’ils aiment l’ambiance du bloc, mais aussi pour acquérir un diplôme spécialisé et développer des compétences avancées.
La formation IBODE, accessible par concours ou par VAE, conduit au diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire après un parcours qui mélange enseignements théoriques, pratique clinique et stages. Cette formation offre la possibilité d’exercer des missions spécifiques au bloc opératoire : préparation du matériel, aide opératoire, rôle d’instrumentiste, participation active à la prise en charge du patient avant, pendant et après l’intervention.
Si tu es attirée par ce milieu spécifique qu’est le bloc opératoire… Si tu aimes assister à des opérations et si l’envie de te spécialiser te trotte dans la tête depuis quelque temps, tu pourrais, toi aussi, devenir infirmière de bloc opératoire ou IBODE.
Entrons maintenant dans le vif du sujet. Qu’est-ce exactement qu’une IBODE? Quels sont ses champs d’action ? Comment fait-on pour le devenir ? Quels sont les témoignages des IBODEs en activité ?
Enquête au bloc opératoire !
À retenir : l’essentiel sur le métier d’IBODE
L’infirmier(e) de bloc opératoire (IBODE) est un professionnel spécialisé dans la prise en charge du patient avant, pendant et après l’intervention chirurgicale. Ce métier exige des compétences techniques, une connaissance précise de l’hygiène et de la sécurité au bloc opératoire. Il demande aussi une forte capacité d’anticipation.
Pour devenir IBODE, il faut être infirmier diplômé d’État. Il faut aussi emplir les conditions d’accès prévues par l’arrêté du 27 avril, puis intégrer un institut de formation : en formation initiale, en FPC, ou via la VAE. La formation, qui conduit au grade de master, alterne cours théoriques, stages et travail en équipe pluridisciplinaire.
Les débouchés sont nombreux : blocs opératoires publics et privés, unités interventionnelles, postes d’instrumentiste, de circulant, d’aide opératoire, ou évolutions vers des fonctions d’encadrement ou de cadre de santé.
Table des matières
- À retenir : l’essentiel sur le métier d’IBODE
- Qu’est-ce qu’un IBODE ?
- Quels sont ses champs d’action au quotidien ?
- Comment devenir IBODE ?
- Quels sont le cout de la formation d’IBODE et les possibilités de financement ?
- Témoignages de Florence, IBODE
- Témoignage de Chantal, IBODE
- Foire aux questions sur le métier d’IBODE
Qu’est-ce qu’un IBODE ?
Un IBODE ou infirmier de bloc opératoire est un infirmier diplômé d’État spécialisé dans la prise en charge des patients au bloc, juste avant, pendant et après une intervention chirurgicale.
L’infirmier de bloc opératoire est un professionnel spécialisé, formé à la gestion des risques liés aux actes souvent invasifs réalisés en chirurgie.
Son métier repose sur une maîtrise avancée de l’hygiène, de la sécurité, et de l’utilisation des dispositifs médicaux.
Il travaille dans un environnement technique exigeant, parfois en zone protégée. Et il doit garantir une prise en charge conforme aux recommandations de santé publique et au code de la santé.
C’est un métier technique qui comporte beaucoup de responsabilités. De plus, les compétences relationnelles sont très importantes, à un moment où les patients sont exposés à un grand stress avant leur opération.
Quels sont ses champs d’action au quotidien ?
L’IBODE intervient en pré, per et post-interventionnel. Il organise et réalise les gestes opératoires, prépare les salles selon une démarche de qualité et de prévention des infections.
Cette activité implique une forte responsabilité, un sens aigu du travail d’équipe et une coordination étroite avec les chirurgiens, IADE, aide-soignants et l’ensemble du service.
L’IBODE prend le patient en charge depuis son entrée en salle d’opération jusqu’à son entrée en salle de réveil. Il travaille sur prescription médicale, sur protocole.
Depuis 2015, les actes pratiqués par les infirmiers de bloc opératoire sont qualifiés d’exclusifs. Ils comprennent l’aide à l’exposition du patient, l’hémostase et l’aspiration durant l’intervention.
Donc concrètement, l’IBODE participe à la préparation, l’installation chirurgicale du patient, parfois assiste le chirurgien en tant qu’aide opératoire. Et il peut parfois assurer la fermeture cutanée et les pansements.
Il joue également un rôle dans la désinfection et le reconditionnement des instruments. Ses rôles sont multiples comme tu le verras dans le témoignage de Chantal à la fin de cet article.
Au bloc, l’IBODE peut avoir un rôle spécifique de :
- infirmier circulant
- aide-opératoire
- instrumentiste
Comment devenir IBODE ?
Pour devenir infirmier ou infirmière de bloc opératoire, tu dois d’abord remplir les conditions d’accès définies par l’arrêté du 27 avril : être titulaire du diplôme d’État d’infirmier et disposer d’une AFGSU (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence) à jour.
L’entrée en formation se fait ensuite par inscription dans un institut de formation agréé, qui conduit au diplôme d’État d’IBODE, reconnu au grade de master.
Il existe aujourd’hui trois voies pour accéder au métier :
1-La formation initiale, sous statut étudiant ou en contrat d’apprentissage, dans un institut spécialisé.
2-La formation professionnelle continue (FPC), pour les IDE déjà en poste souhaitant évoluer.
3-La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), permettant une reconnaissance partielle ou totale des compétences pour les infirmiers exerçant déjà au bloc.
Ces trois modalités offrent des parcours adaptés en fonction de ton expérience, de ton projet professionnel et de ton rythme de travail.
1- L’école d’IBODE
Effectuer la formation de la spécialité est la première option pour les IDE.
La formation se déroule dans des écoles agréées et dure 20 mois. Pour y entrer, il faut passer un concours.
Le concours d’entrée en école d’IBODE
Pour passer le concours d’entrée en école d’IBODE, il n’est plus nécessaire de justifier d’un certain nombre d’années d’expériences. Tout IDE diplômé peut se présenter.
Le concours comprend :
- Une épreuve d’admissibilité sur dossier. Tu trouveras toutes les pièces nécessaires dans l’article 9 de l’Arrêté du 27 avril 2022 relatif à la formation conduisant au diplôme d’Etat d’infirmier de bloc opératoire
- Une épreuve orale d’admission de 20 min de présentation du projet professionnel du candidat suivi de questions du jury.
Quel sont la durée et le contenu des études d’IBODE ?
La formation IBODE représente environ 2800 heures réparties sur 2 ans, combinant formation théorique, enseignements de niveau enseignement supérieur, travaux dirigés et stages.
L’équipe pédagogique définit Le volume horaire et le déroulement en lien avec l’université partenaire et les exigences du diplôme d’État.
Tu trouveras tout le contenu détaillé sur le site de l’APHP : Instituts de formation des infirmiers de bloc opératoire
2- la VAE est la deuxième voie pour devenir IBODE

Depuis 2014, il est possible d’obtenir cette spécialité par Validation des Acquis d’Expérience ou VAE. Le dernier texte de loi sur la VAE date du 29 janvier 2021.
Les infirmiers qui ne sont pas IBODE mais qui font “fonction de” et sont expérimentés peuvent ainsi poursuivre leurs activités. Ils obtiennent la reconnaissance de leur métier au quotidien et de leurs compétences par cette validation.
Un nouveau texte de loi, le Décret n° 2023-1275 du 27 décembre 2023 relatif à la validation des acquis de l’expérience, vise à simplifier les démarches pour la VAE.
Tu trouveras toutes les explications sur cette voie sur le site de l’université de Nantes : Diplôme d’État d’infirmier de bloc opératoire (IBODE) par la VAE à Nantes Université
Quels sont le cout de la formation d’IBODE et les possibilités de financement ?
Il y a tout d’abord des frais d’inscription au concours. Ils sont, par exemple de 101 euros à l’APHA.
Ensuite, le cout varie en fonction des écoles mais il faut compter environ 8000 euros l’année en cas d’auto-financement.
Dans un précédent article sur les études de kinésithérapie, nous avons détaillé plusieurs sources de financement possibles, tu peux le retrouver en cliquant sur ce lien : Possibilités de financement.
Pour compléter la partie théorique de cet article, voilà deux témoignages qui te permettront d’entrer un peu plus au cœur du quotidien des IBODE.
Témoignages de Florence, IBODE
Bonjour, peux-tu te présenter et décrire ton poste actuel ?
« Depuis 2017, je suis intérimaire. Au début, j’ai tourné dans plusieurs blocs différents puis progressivement dans 2 cliniques. Depuis plus de 2 ans je ne travaille que dans une seule clinique, car ils me prennent toutes mes disponibilités. En gros je suis une intérimaire en poste fixe 😉
J’ai choisi l’intérim pour adapter mon planning à mes enfants (8,4 et 2 ans) et à mon mari qui a beaucoup de déplacements.«
Pourquoi as-tu choisi la spécialité d’IBODE ?
« Lors de mes études IDE, j’ai souhaité faire mon stage optionnel au bloc, car cela ne faisait pas partie du cursus obligatoire. J’ai adoré.
La cadre du bloc m’a dit que j’étais clairement faite pour le bloc et qu’il fallait que je fasse l’école d’IBODE.«
Quelle voie as-tu empruntée ? École ou VAE ?
« J’ai travaillé en service pendant les 2 ans obligatoires (très bonne expérience) puis passé le concours d’entrée à l’école d’IBODE de la Pitié Salpêtrière.
J’ai effectué ma formation aux actes exclusifs à Pellegrin en 2019 (Bordeaux)«
Quels souvenirs gardes-tu du concours ? Comment t’y étais-tu préparée ?
« Ça n’a de concours que le nom ! Il y avait moins de candidats que de nombre de places… certains ont quand même été recalés !
Je ne me souviens plus exactement du concours, car ça date de 2009. Je ne m’étais pas tellement préparée, j’avais juste lu des livres de prépa pour le concours. L’école d’IDE n’était pas encore trop loin, c’était la continuité pour moi.
Les questions portaient sur mon travail du quotidien en service du coup ça m’a semblé facile.«
Quelles sont selon toi les qualités pour être IBODE ?
« Une IBODE doit avoir un grand sens de l’organisation et de l’anticipation. Elle doit être capable de répondre rapidement aux demandes des chirurgiens et des ARE et agir vite.
Il faut être rapide et efficace. La « mollesse » n’a pas sa place dans un bloc.
Il faut du sang froid pour s’adapter aux situations de stress dû à l’intervention ou simplement au caractère des différents intervenants du bloc.
C‘est important d’être adaptable. Il faut pouvoir s’adapter à différentes spécialités, différentes interventions et différentes habitudes. S’adapter également au patient que l’on a en face de nous avant qu’il dorme. Nous accueillons les patients dans un endroit où ils n’ont très souvent pas envie d’être. Certains sont stressés d’autres moins. Le stress peut prendre beaucoup de formes différentes et c’est à nous de faire en sorte que le patient se sente le mieux possible. Il en est de même pour les chirurgiens. Avec certain il faut savoir se taire, d’autre rire…
Il faut être multitâches. Il faut suivre l’intervention et être attentive à ce qui se passe dans sa salle en même temps qu’on anticipe la suite des interventions de la journée tout ça sans oublier de remplir toute la paperasse.«
Quels conseils donnerais-tu à une IDE qui souhaite se lancer ?
« Fonce !
Il faut oser entrer au bloc et s’accrocher, car ce n’est jamais facile au début. Le bloc est un milieu hostile, mais une fois qu’on a pris ses marques ont y passe de très bon moment. On sait très vite si on est fait pour ou pas.
Je fais partie des rares IBODEs n’ayant pas travaillé dans un bloc avant l’école et je le recommande. L’école d’IDE ne forme pas pour le bloc, il faut tout apprendre donc autant le faire correctement à l’école d’IBODE plutôt qu’en formation accélérée sur le terrain.
C’est plus facile d’enchainer les études que de les reprendre plus tard. La VAE est très fastidieuse.«
Témoignage de Chantal, IBODE
Bonjour, peux-tu te présenter et décrire ton poste actuel ?
« Je suis Chantal, j’ai 59 ans, j’ai eu 4 enfants et suis veuve depuis peu.
J’ai obtenu mon diplôme d’infirmière en juin 1984 et j’ai travaillé pendant 12 ans à l’hôpital B au bloc de traumato-orthopédie de Lille. Puis mon époux ayant eu une promotion professionnelle, je l’ai suivi avec nos 3 aînés à Versailles.
J’ai alors, par voie de mutation, intégré le centre hospitalier André Mignot de Versailles, au bloc pluridisciplinaire où j’ai appris d’autres chirurgies que l’orthopédie (chirurgie digestive, gynécologie-obstétrique, urologie, chirurgie vasculaire et thoracique, enfin spécialités chirurgicales :ORL stomato ophtalmo ).
En 2001, j’ai enfin choisi de régulariser ma situation, je me suis inscrite au concours d’entrée à l’école d’IBODE de Foch pour obtenir le sésame et être encore plus légitime ; j’ai intégré la formation en septembre de cette même année en promotion professionnelle, donc prise en charge financièrement par l’hôpital public. J’ai été diplômée en juin 2002, dernière promotion à 10 mois de formation.
Mon mari a pris le relai dans la gestion quotidienne des enfants, qui avaient à l’époque 12,11 et 8 ans. Il est indispensable que le mari ou le compagnon libère du temps à l’élève, car l’alternance de cours et de stages est très fatigante ! Antinéa est née en 2004, cerise sur notre gâteau à 3 étages.
J’ai pris ma retraite de la fonction publique en 2008, j’ai fait de l’intérim et des vacations pendant 5 ans puis j’ai commencé à faire de l’aide-opératoire pour un urologue dans une clinique privée où j’ai maintenant un poste à 80%.«
Quel est ton travail au quotidien ?
- « Préparation des différentes interventions de la journée : dispositifs médicaux stériles restérilisables et à usage unique, appuis nécessaires à l’installation du patient en fonction de la chirurgie prévue.
- Ouverture de la salle d’intervention qui nous a été attribuée : mise en adéquation des différents DM en fonction de la chirurgie, vérification indispensable de la propreté des locaux, vérification des différents points de sécurité pour le patient et le personnel.
- Aide à l’installation de la personne soignée en prenant soin d’éviter des zones de compression, des attitudes vicieuses pouvant être dommageables pour celle-ci.
- Mise à disposition de tous les instruments nécessaires à l’intervention, dates de stérilisation vérifiées.
- Évacuation des instruments souillés en fin d’intervention dans le bac de décontamination préalablement préparé par nous.
- Aide au pansement.
- Travail de traçabilité, bloc-stérilisation, cahier de police, examen histologique, dispositif médical implantable.
- Re préparation de la salle d’opération pour la seconde chirurgie prévue dans cette salle.
- Fin de journée, remplissage des différentes armoires de la salle d’op pour la collègue du lendemain… travail d’équipe !
Peut-être que j’aurai pris le temps de boire un café et soulager ma vessie !!!«
Pourquoi as-tu choisi de devenir IBODE ?
« J’ai travaillé l’été qui a précédé mon entrée à l’école d’infirmière au bloc opératoire de Béthune en tant qu’aide-soignante, et cela m’avait bien plu. C’était en 1981. J’ai commencé ma formation IDE en 1981 et l’ai terminée en 1984.
J’ai postulé au CHU de Lille où ils recrutaient 120 IDE dont 20 étaient prévues pour le nouveau bloc. De 4 salles de chirurgie, on passait à 12, et de 4 IDE, il en fallait 20 de plus, basé sur le volontariat. 18 volontaires et 2 tirées au sort… une amie, qui est aujourd’hui puéricultrice, avait été malheureusement piochée, je suis allée à sa place au bloc et n’en suis jamais ressortie !
En 37 ans de bloc, je ne me suis jamais ennuyée, je ne suis jamais allée bosser avec un boulet au pied. 37 ans de remise en question, de plaisir à varier les disciplines, une richesse de rencontre humaine.
Mes journées sont toujours bien remplies et je reconnais que celles de 12 h sont fatigantes.
Le poste que j’occupe à la clinique me permet d’exercer les rôles de circulante et d’aide-opératoire ; l’hôpital m’a permise d’exercer le 3° rôle de l’IBODE, instrumentiste.«
Quels souvenirs as-tu du concours d’entrée ?
« Méga stress à l’écrit, car nous sommes plus des techniciennes que des écrivains et il est difficile d’écrire simplement ce qu’on fait quotidiennement.
Question d’anatomie sur le cœur : j’ai commencé par annoter le schéma de l’organe en inversant droite et gauche.
Oral : question d’orthopédie,(fracture de Poutteau-Coles) que j’ai pratiquée pendant 12 ans, donc j’étais très à l’aise. Au cas où c’eut été plus difficile, j’avais mis une jupe pour séduire le jury !!!
C’aurait été très douloureux et honteux pour moi de ne pas avoir ce concours, 17 ans de bloc balayés d’un coup. La réussite à ce concours m’a confortée dans ma légitimité de vouloir obtenir ce sésame.
Je dis encore souvent aujourd’hui, j’ai un diplôme que beaucoup de mes collègues n’ont pas ! J’ai longtemps été opposée à la VAE, car l’année de formation telle que je l’ai faite, a mis ma vie en suspens ; j’ai eu la chance d’avoir un époux compréhensif et dévoué pour la famille. Après avoir bossé avec 2 jeunes collègues sur l’écriture de leur dossier de VAE, je peux dire aujourd’hui qu’elles méritent de l’obtenir, car c’était un travail fastidieux ! 18 mois de formation de nos jours, c’est à la fois long et court, mais difficile pour le couple et la famille. Bon nombre de couples ne survivent pas à cette épreuve.«
Selon toi, quelles sont les qualités pour être une IBODE ?
- « Une connaissance précise de l’anatomie
- Le sens de l’organisation
- Une grande disponibilité
- Des qualités humaines et relationnelles : le profil de poste d’une IBODE est très différent de celui d’un service d’hospitalisation. Même si le patient reste au centre de la problématique, il y a plus de monde qui gravite autour (chirurgien, interne, anesthésiste, iade, brancardier)
- Savoir, savoir être, savoir faire… reste valable au bloc.
- On apprend pendant toute la carrière, les nouvelles technologies.«
Quels conseils peux-tu donner à une IDE qui souhaite se lancer ?
« Au bloc on est très technique et un peu moins pharmacopée… Il faut aimer ce qu’on fait : toute infirmière ne peut pas être ibode !
Il me parait plus judicieux de faire la formation standard en école pour les jeunes et faire la VAE pour les plus anciennes sans pour autant leur donner !
L’école est une remise en question de nos pratiques professionnelles : même si j’avais 17 ans de bloc derrière moi, et je connaissais beaucoup de disciplines chirurgicales, j’ai énormément appris et cette formation m’a permise de structurer mes connaissances et des certitudes.
Il y a beaucoup de poste vacant au bloc, donc forcément des opportunités.
Quoiqu’il en soit, il faut garder une ouverture d’esprit !!«
Foire aux questions sur le métier d’IBODE
Pour devenir infirmier de bloc opératoire (IBODE), il faut être infirmier diplômé d’État, remplir les conditions d’accès fixées par l’arrêté du 27 avril et s’inscrire dans un institut de formation IBODE.
Trois voies existent : la formation initiale, la formation professionnelle continue (FPC) ou la VAE pour les infirmiers ayant déjà une expérience solide au bloc opératoire.
La formation IBODE dure 20 mois, soit 4 semestres, avec environ 2800 heures réparties entre enseignement théorique, stages en bloc opératoire, simulation et travail personnel.
Elle conduit à un diplôme d’État reconnu et au grade de master.
Le coût varie selon les établissements. En cas d’auto-financement, il faut compter environ 7 000 à 8 500 € par an, auxquels s’ajoutent parfois des frais d’inscription au concours d’entrée.
Lorsque l’élève bénéficie d’un financement, ces frais peuvent être totalement pris en charge.
L’IBODE est un professionnel spécialisé dans les soins au bloc opératoire, l’asepsie, la gestion des dispositifs médicaux et l’accompagnement du geste opératoire.
L’IADE (infirmier anesthésiste), lui, est expert en anesthésie, réanimation et prise en charge de la douleur, et intervient sur l’ensemble du parcours anesthésique.
Les deux métiers relèvent d’un diplôme d’État, mais leurs domaines d’expertise et responsabilités sont différents.
Le financement peut être assuré par :
l’employeur (établissement public ou privé) via la formation professionnelle, l’ANFH, des dispositifs régionaux, le CPF,
ou un auto-financement si aucune prise en charge n’est possible.
La VAE peut aussi représenter un parcours plus accessible pour les IDE expérimentés.
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