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Aurélie, d’infirmière à directrice pédagogique

Le 4 Avril 2024

Aurélie, d’infirmière à directrice pédagogique

Vous étiez nombreuses à être intéressées par le métier de conceptrice pédagogique.

C’est la voie qu’a choisie Aurélie, infirmière reconvertie vers la conception de formation avant de devenir directrice pédagogique.

Une interview passionnante sur son parcours, son métier actuel et un vrai soutien pour toutes les infirmières qui souhaiteraient se réorienter et qui n’osent pas.

Merci Aurélie d’avoir partagé ton expérience et ces mots si encourageants !

Bonne lecture !

Raconte-nous ton parcours en toute transparence

« Initialement, je ne voulais pas spécialement être infirmière. Je voulais surtout voyager avec mon métier.

Au début, j’ai voulu être hôtesse de l’air mais je me suis vite rendue compte que je souhaitais rencontrer les gens et découvrir des cultures différentes.

Je me suis tournée alors vers l’humanitaire. Sauf que ce n’est pas un métier en soi en fait, il faut un métier au préalable.

Il y avait 3 voies : ingénieure en hydraulique, ingénieure agronomique et dans les soins.

Moi, étant très nulle en physique, pas très scientifique je suis partie vers les soins qui m’intéressaient plus car il y a quand même l’idée d’une rencontre humaine à la base.

Je suis restée sur cette idée, encouragée par mes professeurs. »

Les voyages

« J’ai passé mes concours d’entrée, j’ai été prise à l’IFSI et j’ai tout de suite orienté mon parcours vers le voyage.

J’ai choisi la Croix Rouge pour cette raison et j’ai fait mon stage optionnel de fin d’étude dans un dispensaire de la Croix Rouge au Sénégal.

Je suis partie seule mais encadrée par l’organisation Croix-Rouge, cela m’a énormément plu et ça a été mon premier voyage « culturel ». Et j’ai aussi pu voir effectivement comment on exerçait les soins ailleurs et ça c’était hyper riche.

Une fois diplômée, j’ai pris mon premier poste en milieu isolé en Guyane française à la frontière du Brésil. C’est comme un dispensaire, avec le premier hôpital à plusieurs heures de route.

Pas de radio, pas de bilan biologique, des conditions très spéciales mais avec une équipe très solidaire.

On rencontre la population, on vit au milieu d’eux en fait, c’est un village. Ça m’a vraiment plu.

J’ai quand même eu quelques urgences que j’ai toujours réussi à gérer, par chance je pense plus que par compétence, il faut le reconnaître. Ce qui n’a pas été le cas de la camarade avec laquelle je suis partie. »

L’expérience aux urgences

« La leçon que j’ai retenue de cette expérience, c’est qu’il fallait savoir faire des soins d’urgence donc en revenant en métropole, je suis partie aux urgences.

Coup de chance, c’était vraiment le service fait pour moi, ça m’a énormément plu, j’y suis restée deux ans.

Mais je souhaitais repartir, et cette fois j’ai choisi l’Inde. »

Le projet de partir en Inde

« Pour financer ce projet, je suis partie travailler en Suisse pendant quelques mois. C’était très intéressant aussi car il y a quand même des différences culturelles.

J’ai pu voir de la « bonne » gériatrie.

La Suisse a été une belle révélation, elle m’a montrée qu’on pouvait travailler correctement avec des bonnes conditions de travail et des bonnes conditions pour les patients.

Je pars enfin en Inde avec une amie en prenant 6 mois sabbatiques, avec 20 euros par jour pour vivre

Ça se passe très bien et nous décidons de faire un peu de bénévolat.

On atterrit chez les missionnaires de la Charité, chez mère Teresa à Calcutta dans un hôpital qui s’appelle Kali ghât.

A l’époque, on prenait une novice avec nous à la demande de la mère supérieure, directrice de l’hôpital, pour lui montrer les soins. Puis comme ça se passait bien, on nous a demandé de faire des cours théoriques aux novices que l’on formait déjà de façon plus pratique.

Ça a été ma première expérience de formatrice en formation collective, ça m’a beaucoup marqué.

Je suis revenue avec cette petite idée de la formation dans la tête.

S’en suit une expérience au SAMU de Cayenne où j’ai travaillé dans le CESU. Ça a encore étayé mon expérience de formatrice. Ça m’intéressait beaucoup, et notamment la pédagogie. »

Découverte de la dialyse

« Retour à Paris, je lâche les urgences pour un service de dialyse.

Grand écart ultime de passer de l’hyper aigu à l’hyper chronique. Ça demande une grosse adaptabilité. Ce n’était pas simple.

Cette expérience en dialyse a croisé mon ancienne expérience d’urgentiste parce que je me suis rendue compte que mes collègues ne savaient pas gérer les urgences vitales et que ça les angoissait beaucoup.

Donc, avec l’accord de ma direction, j’ai monté une formation pour gérer l’arrêt cardiaque et les urgences vitales pendant les séances de dialyse auprès de mes collègues ASH, AS et infirmiers.

Pour cela, j’ai dû créer ma propre formation, mon propre support pour gérer les urgences en dialyse et j’ai animé cette formation pendant quelques années auprès de toutes les équipes de la région dans divers centres de dialyse du groupe dont je faisais partie. »

Quel a été le déclic de ton changement de voie ?

« Un jour, je suis rentrée dans le vestiaire. Je venais de m’occuper de ma grand-mère qui avait des bas de contention à l’époque, et là je vois mes collègues en train de mettre leurs bas de contention comme ma grand-mère de 80 ans.

Sauf qu’elles (et moi comprise d’ailleurs) on avait entre 25 et 30 ans.

Donc là je me suis dit « Si à 20 ou 25 ans tu te retrouves à mettre des bas de contention comme ma grand-mère, c’est qu’il y a un problème dans ce métier ! »

Ça a été un petit électrochoc.

Je pensais déjà creuser la piste de la formation des professionnels de santé mais là ça a été un petit déclic.

C’est par une inquiétude sur ma santé que j’ai vraiment senti ce changement mais il y avait quand même des petites graines semées tout au long de mon parcours qui m’orientaient vers la formation des professionnels de santé. »

La reprise d’étude

« Donc là, j’ai décidé de me réorienter, j’ai fait la licence à Paris Descartes. J’étais obligée, je n’avais pas l’équivalence à l’époque.

Et de toutes façons, je voulais tester si la fac me plaisait et si j’en étais capable.

Ça m’a énormément plu mais par contre, je travaillais à temps plein.

Le truc à ne pas faire : reprendre des études avec un travail à temps plein, c’est très compliqué.

C’était faisable car la majorité était en distanciel avec quelques rencontres en physique le samedi.

Mais c’était hyper dur physiquement. Trop dur même et en milieu d’année, mon corps a lâché, j’ai dû m’arrêter pendant 1 mois.

J’ai eu ma licence avec mention très bien, ça m’a beaucoup plu. J’ai pris une année pour reprendre mon souffle.

Ensuite j’ai continué le cursus en sciences de l’éducation et j’ai passé mon master.

Je travaillais à mi-temps et je faisais des missions pour la formation professionnelle de mes collègues.

Je n’ai fait qu’une année de master parce que j’ai fait une VAP pour faire reconnaitre mes acquis d’expérience et valider l’année master 1.

J’ai été diplômée et j’ai trouvé un post en freelance sur des missions d’écriture en e-learning et assez rapidement, Santé Formapro pour qui je travaille aujourd’hui, m’a proposé un poste en CDI en tant que conceptrice pédagogique, puis responsable pédagogique et enfin directrice pédagogique. »

Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie ?

« Je sentais aussi que j’étais limitée dans mes fonctions d’IDE, que j’avais envie de créer des choses. Exécuter des soins, même si j’adore toujours ce métier, ne me suffisait plus.

J’avais une grande curiosité, l’envie de me former, de découvrir plus de choses.

Ce n’était pas clair jusqu’à cette prise de conscience sur ma santé (l’histoire des bas de contention) et ça m’a amené à me poser la question : est-ce que tu vas vraiment faire ce métier pendant les 30 prochaines années ?

Non ! Le constat c’était non, je vais être fracassée ! Si au bout de 10 ans tu as déjà une insuffisance veineuse, des lombalgies ++, ça ne va pas le faire au bout de 30 ou 40 ans.

Et on est bien placé en tant qu’infirmière pour savoir que ce que l’on perd au niveau de la santé, ce n’est pas facile, voire impossible à récupérer.

Ça a été le déclic.

Je précise que quand j’ai commencé à monter les formations en dialyse, j’avais déjà la reconversion en tête. »

Comment as-tu financé tes formations ?

« J’ai autofinancé mes formations, licence en sciences de l’éducation et master, sans avoir d’aide.

Le problème à chaque fois, ce n’est pas tant le cout de la formation mais comment on fait pour vivre si on n’a pas de salaire, si on ne travaille pas.

Pendant la licence, je travaillais à temps plein mais vraiment je le déconseille.

Grâce à la VAP, j’ai pu faire mon master en une seule année.

Pour financer la vie pendant mon master, je ne voulais plus travailler à temps plein.

Le master était en présentiel une semaine par mois pendant une année.

J’avais économisé du temps sur mon compte épargne temps. Du coup, en cumulant avec les vacances, je pouvais m’absenter une semaine par mois.

J’ai travaillé à mi-temps et le reste du temps j’ai été rémunérée pour mon stage de master pro. Tout ça suffisait pour vivre.

A l’époque, je ne savais pas que je voulais travailler dans le numérique.

Aujourd’hui, si quelqu’un veut travailler dans la formation des professionnels de santé, je lui dirais de s’orienter sur des formations sur la conception pédagogique en numérique. Il y a moins d’opportunités en présentiel. »

Aurélie IDE puis directrice pédagogique

En quoi ont consisté tes formations exactement ?

« Pour la licence Paris Descartes en distanciel : les cours et les exercices sont envoyés. Il y a des exercices à faire en ligne souvent, des rendus de devoirs tout au long de l’année.

On avait des rendez-vous le samedi pour certaines options. Moi j’avais une option dans la santé et le médico-social.

C’était très intéressant, j’échangeais beaucoup avec d’autres personnes qui étaient dans la santé : infirmière et assistante sociale.

Même si c’était une licence professionnelle, c’était quand même très théorique, ça reste la fac.

Si on veut faire des formations vraiment pratiques, je dirais qu’il faudrait s’adresser à l’AFPA. »

En quoi consiste le métier de conceptrice pédagogique ?

« Il y a les formations en présentiel et en numérique, ce n’est pas du tout pareil.

Dans les deux cas, il faut avoir une sensibilité pédagogique, c’est-à-dire savoir comment on peut faciliter l’apprentissage des gens.

La conception pédagogique, c’est d’abord être capable de rédiger des programmes de formation. Donc on vous donne une thématique : les stomies, les voies veineuses, la bientraitance, on vous donne une durée de formation et vous devez sortir un programme de formation sur ce thème (3h sur les stomies par exemple).

Pour la conception pédagogique en présentiel, il faut être capable de déterminer les contenus qui vont être présentés et notamment de créer la présentation power point, les activités qui vont animer la formation : jeux de rôle, carte mentale, exercices en petits groupes, etc. C’est un peu différent pour le numérique.

Conceptrice en numérique c’est la même chose dans le sens où il va falloir délimiter les contenus, trouver les exercices etc. mais on passe par un média numérique.

C’est autre chose parce que vous devez avoir la connaissance des technologies qui vont vous permettre de proposer ceci et pas cela. Il faut avoir une idée des différents formats disponibles en numériques et ceux que vous pourrez utiliser et produire.

En présentiel, il n’y a pas de questions sur le format.

En numérique il faut choisir entre la vidéo, la 3D, la réalité virtuelle, il y a beaucoup plus de choses différentes.

Mais les deux formats, présentiel et numérique, sont très complémentaires. » 

Y a-t-il un lien entre ton métier d’infirmière et ton métier de directrice pédagogique ?

« Directrice pédagogique est une fonction de management et quand on fait du management, c’est pas mal d’avoir une sensibilité relationnelle, de l’empathie…

La résistance au stress est une qualité aussi …

Les filles ne se rendent pas compte à quel point infirmière est un métier riche, et un métier qui prépare à beaucoup de situations, j’ai presque envie de dire à tout !

Parce que ça vous apporte plein de choses pour votre vie personnelle, certes, mais ça vous apporte aussi pleins de compétences à utiliser dans une nouvelle carrière : l’empathie, le savoir-être, la gestion du stress, du multitâche, les rapports hiérarchiques, le fait de savoir se débrouiller, s’adapter…

Ce sont des choses essentielles quand on veut se réorienter et qui sont hyper recherchées sur le marché du travail !

Et moi qui ne suis plus dans le métier, dans un milieu de soin, mais dans un travail de bureau, je vois que tout le monde n’a pas ces belles qualités.

Et pour devoir moi-même faire du recrutement, je peux dire que n’importe quel employeur est content de les retrouver.

Il faut aussi préciser qu’en tant qu’infirmières françaises, on nous incite à savoir et à devoir transmettre nos compétences, et cela, ça prépare un peu le terrain pour tous les métiers de la pédagogie. Ce n’est pas le cas d’autres infirmières dans le monde.

C’est une compétence supplémentaire.

C’est plutôt intéressant si on veut se réorienter dans la formation d’avoir un passif d’infirmière me semble-t-il. »

Quelles sont les difficultés d’une reconversion selon toi, et comment les dépasser ?

« Je ne suis pas quelqu’un qui hésite, qui a du mal à faire des choix.

Je n’ai pas hésité pour mon métier d’infirmière

Pour la reconversion c’était pareil donc je ne peux pas me mettre dans les pieds de quelqu’un qui hésite beaucoup.

Par contre, je pense que le métier d’infirmière ne nous valorise pas et ne nous aide pas à prendre confiance en nous.

Autant j’ai cité les qualités du métier d’infirmière qui nous permettent de nous reconvertir et qui font de nous des gens précieux pour le marché de l’emploi, autant cette dévalorisation et ce manque de reconnaissance vous tire vers le bas tout le temps.

Dans une reconversion, j’imagine que cela peut vous freiner beaucoup et il ne faut pas se laisser avoir par ça.

Maintenant que je ne suis plus dans le milieu des soins, je peux dire aux infirmières qui lisent cet article que c’est une injustice terrible qu’on n’ait pas cette reconnaissance.

Il ne faut pas que les IDE doutent d’elles, de leurs capacités parce que c’est un métier qui permet de voir beaucoup de choses et d’être très adaptables.

Quand on sort du milieu des soins, on se rend compte que c’est une profession qui nous amène beaucoup de compétences transversales que l’on peut exploiter dans beaucoup d’autres domaines.

Si tu as des enfants, comment as-tu géré ta vie de maman et ta reconversion en parallèle ? 

« Quand on se reconvertit, surtout nous les femmes, on change de logiciel. Je ne l’ai vécu mais je l’ai vu autour de moi.

Souvent, les femmes font passer leur famille avant tout.

Faire une démarche de reconversion, ça veut dire qu’on prend un risque pour sa famille, en se priorisant.

Et ça, c’est un mode de fonctionnement qui peut perturber un équilibre établi.

Je pense plus au conjoint qu’aux enfants mais vraiment je l’ai constaté.

Si j’avais une amie qui était en couple bien installé, je lui dirais de bien évoquer ça avec son mari, pour que lui comprenne bien qu’il va y avoir un changement de fonctionnement. Que Madame ne va plus pouvoir tout gérer comme ça peut être le cas parfois, qu’il va falloir qu’il y ait un relais, de négocier cela avec lui, qu’il comprenne bien les enjeux et l’impact de cette reconversion.

Faire une formation va amener un changement dans l’état d’esprit de la personne qui se reconvertit, ouvrir de nouvelles perspectives, on n’est plus 100% focus sur la famille, ce qui est hyper positif et épanouissant mais cela va faire un changement pour tout le monde.

Tout le fonctionnement de la famille bouge, mais pour du mieux.”

Quels conseils donnerais-tu à une IDE qui souhaite se lancer dans une reconversion mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

« Je l’ai déjà dit mais il faut se faire confiance.

Ne pas écouter la petite voix qui dit que tu n’es pas capable parce que tu as été infirmière pendant X années. C’est l’inverse en fait, ça fait de toi quelqu’un qui est capable de faire des choses extraordinaires.

Ce qu’on fait tous les jours dans les services c’est tellement plus dur. C’est tellement plus dur de faire face à ce à quoi on fait face tous les jours dans notre métier d’IDE, que de faire des études, que de faire beaucoup d’autres métiers…

La seule différence peut être, c’est l’équipe parce que dans les services, on est tous ensemble pour faire face, alors que dans une reconversion on est peut-être plus isolé, ça peut faire peur.

Mais au final, lorsqu’on rentre en formation, les formations sont collectives, on y retrouve aussi du soutien, on n’est pas si seule que ça.

Et nous les infirmières on est bien placées pour solliciter ce soutien et recréer une ambiance d’équipe. Et c’est du vécu !”


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2 Commentaires

  1. Mercier

    Wow ! Une beau témoignage poignant, enrichissant et encourageant
    Merci Aurelie pour ton retour et tes conseils
    Je les garde precieusement pour m’aider dans ma recherche dévolution professionnelle
    Bonne continuation !

    Réponse
    • Pascaline

      Bonjour Sarah,
      Merci pour ton retour !!
      Tu en es où toi dans tes recherches ? C’est une voie qui t’intéresse ?
      Belle journée
      Pascaline de l’équipe Charlotte K

      Réponse

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