Infirmière à Montréal : Aude raconte son expérience
Comment devenir infirmière à Montréal ?
Quelles sont les démarches pour aller travailler à Montréal en 2020 ?
Parcours professionnel
Peux-tu nous parler de ton parcours en tant qu’IDE ?
“J’ai été diplômée en novembre 2011, puis j’ai été embauchée dans un service d’urgences, là où j’avais effectué mon stage pré professionnel. Ensuite, en 2014 j’ai pris une disponibilité de la fonction publique et je suis partie travailler au Québec dans un hôpital de Montréal, dans un service de chirurgie orthopédique, 6 mois plus tard j’ai été affecté à un poste d’infirmière assistante chef.
J’ai écourté mon contrat et suis rentrée en France fin 2015 ou j’ai réintégré mon ancien hôpital ainsi que le service des urgences.
Actuellement je suis à quelques semaines de le quitter une seconde fois et de changer radicalement de poste puisque je deviens infirmière conseil.”
Pourquoi le Canada ?
Pourquoi avoir choisi le Canada ?
“A vrai dire un peu par hasard, j’ai toujours eu le désir de vivre en Amérique du Nord ou d’y faire des études. Mais pas de programme d’échange étudiant dans notre filière !
J’étais en quête d’aventure, de renouveau et de sens professionnel ainsi que personnel. J’ai donc été au salon infirmier en 2013 et je suis tombé sur le stand de RSQ (recrutement santé Québec) et la fut ma révélation ! Une évidence ! “
Reconnaissance du diplôme infirmier
Le diplôme d’IDE est-il reconnu au Québec ?
“Oui le diplôme est reconnu par une ARM (arrangement de reconnaissance mutuelle) entre la France et le Québec.
Toutefois, pour pouvoir exercer il faut être inscrit à l’OIIQ (ordre des infirmiers et infirmières du Québec), effectuer un stage de 75 jours, le valider et payer la cotisation pour pouvoir recevoir son permis de travailler délivré par l’ordre. Pour le reste du Canada je ne sais pas, je pense que les arrangements avec la France ne sont pas les mêmes ou alors inexistants. “
Quelles démarches ?
Quelles sont les démarches pour aller travailler au Canada ?
“Pour travailler au Québec en tant qu’infirmier il y a différentes procédures.
Soit être recruté par RSQ ou directement par un employeur et alors ceux-ci se chargent des démarches d’immigration et sont en très grosse partie prisent en charges ; ou bien la personne accède au territoire canadien en ayant un permis de travail et recherche un employeur une fois devenu résidant. Il en existe plusieurs, PVT (permis vacances travail),PTT(permis de travail temporaire),PTO (permis de travail ouvert).
Il faut savoir que les démarches sont très longues et couteuses, mais que la profession d’ide fait partie des travailleurs essentiels et qu’il y a une pénurie très forte, c’est donc une profession très recherchée pour l’immigration.”
Canada ? Québec ? Montréal ?
Canada ? Québec ? Montréal ? Où aller exactement selon toi ?
“Cela dépend des envies et des gouts de chacun mais aussi des situations familiales! Pour une vie très citadine, festive, culturel, Montréal est une ville parfaite, c’est la bas que j’ai vécu et je suis tombé amoureuse de cette ville, pour une personne jeune et célibataire c’est génial, de plus l’accès à la nature et aux grand espaces est proche, la ville est tout de même très verte, il y a beaucoup de parcs.
Nous avons hésité cet été avec mon mari à immigrer de nouveau, j’ai repassé des entretiens avec RSQ et nous avions fait le choix de nous installer dans les Laurentides car pour nos enfants nous avions envie d’espaces et de nature, cette région est très proche de Montréal mais se trouve dans une nature luxuriante entre forets et lacs, c’est la station balnéaire des québécois.”
Combien de temps rester à Montréal ?
Combien de temps conseilles-tu de rester à Montréal ?
“Impossible de donner ce conseil, les histoires de vies et les expériences sont toutes différentes. Les amis Français expatriés que je me suis fait sont pour la plupart encore la bas. “
Avantages
Quels sont les avantages selon toi de ta vie (qualité de vie) au Canada ?
“D’abord l’expérience de l’expatriation est une grande leçon de vie, cela mobilise l’adaptation, l’ouverture d’esprit, la curiosité, le dépassement de soi.
Ensuite l’accès à cette nature incroyable est un atout indéniable au Canada.
Le salaire et la qualité de vie est plus fort, le respect et la tolérance des résidants, la simplicité des démarches administratives, la neige et toutes les activités qui en découlent, les voyages dans des pays proches (usa, Amérique du sud, iles), la vie culturelle géniale !”
Quels sont les avantages selon toi d’exercer en tant qu’IDE à Montréal ?
“Le salaire qui est plus fort, les possibilités d’évolution qui sont plus grandes et rapides, les formations plus accessibles. “
Différence avec la France
Quelles sont les différences niveau professionnel avec IDE en France ?
“Tout est très protocolé, encadré et hiérarchisé. Il existe des métiers inconnus pour nous en France ( inhalothérapeute , infirmière assistante chef, infirmier coordonnateur, infirmière auxiliaire, Préposé aux bénéficiaires)
L’infirmière clinicienne travaille en binôme avec l’infirmier auxiliaire dont il supervise le travail. Certains soins que nous effectuons en France sont interdits (gaz de sang) ou doivent être vérifié à 2 (administration insuline)
Il y a énormément de transmissions écrites, beaucoup de paperasses (pire que nous !).
Les horaires de travail sont divisées en 3 equipes, jour,soir, nuit. Les postes de jour etant attribués aux agents les plus anciens, les nouveaux expats sont souvent de nuit. “
Inconvénients
Quels sont les inconvénients selon toi de la vie au Québec ?
“L’éloignement de la famille a été le plus difficile pour moi mais sinon je n’en ai pas vraiment ressentie. Par contre il ne faut pas avoir peur du froid ! “
Salaire
Quel est le salaire d’un IDE au Québec ?
“Au départ j’étais payée 30 dollars de l’heure puis quand je suis devenue assistante chef c’était 35 dollars. On est payé à la quinzaine, ce qui me faisais environ 3000 dollars par mois. Ce qui était très confortable, évidemment c’était il y a 6 ans, le cours du change évolue constamment.”
Aude Poncelet
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